Entre deux eaux
Il n’y a pas de seaux carrés, il n’y a pas de chambres rondes.
Pas de certitudes, juste des questions en suspension.
Qu’il était beau, le monde d’en bas, avant l’extraction.
Comment ? Pourquoi ?
Allongé, sur le dos ou sur le côté
Cherchant à respirer.
L’air se fait rare entre deux eaux.
Sur le côté ou sur le dos.
Les yeux vitreux se ferment.
En face, la Paroi blanche, vertigineuse, insurmontable aux forces résistantes.
Les grands espaces sont pour demain, ou bien d’hier.
Aujourd’hui,
les corps privés d’indépendance se meuvent en soubresaut.
Espérant, de chambres en seaux,
que finisse l’épreuve.
Elle est bien longue, l’épreuve.
Limbes profondes à traverser,
A cloche pied,
à perte de vue,
à bout de souffle,
Combien de temps à endurer ?
Alors,
A demi mot, huis clos, entre les murs et les seaux,
La brise s’est levée.
Libératrice, la couleur du large, accompagnant le flux des produits injectés, teinte de roses rondes ou carrées les parois chancelantes.
Traversant les matières, apparaissant dans la brume,
Des visages vagues se penchent.
Glissent les mots d’amour et les larmes salées.
Dans un dernier souffle,
Se propagent avec l’onde les baisers du passé.
C’était une belle journée.
Le bleu du ciel allongé sur le ventre,
Contemple bienveillant.
La liberté retrouvée.
Plus de chambres rondes, plus de seaux carrés
Pas de certitude, juste des questions en suspension.
A Michel et Bruno.































